Voyage en terre kurde : Les enfants du Tigre

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Quelle température fait-il à notre arrivée à Hassakeyf en ce jour de juillet? Moi qui viens d'essuyer à Istanbul la vague de chaleur qui a fait les gros titres de toute la presse européenne pendant quelques jours (cette vague de chaleur qui méconnait étrangement les frontières de l'UE, contrairement aux journalistes, visiblement) , je me sens comme accablée en descendant du bus en provenance de Midyat. Et ici, c'est sec. La chaleur aurait dû y être plus supportable. Je dis à mon compagnon de voyage qu'il doit bien faire 50°. Il se moque gentiment de moi. Mais 20 minutes plus tard, lorsque nous rencontrons notre premier interlocuteur anglophone, il confirme : 50°.

Nous sommes sous le charme d'Hassakeyf. Ses paysages ont une grâce incroyable. Les centaines de pièces taillée dans la roche qui enserre le village sont fascinantes. Au loin des collines nues et usées. On entend parler arabe, kurde, et entre eux souvent un turc aux sonorités particulières aux sons gutturaux comme l'arabe.

Les enfants se baignent dans le Tigre, et ils auraient tort de s'en priver. Moi j'en aurais bien fait autant. Il devait faire près de 50° et ce bout de fleuve est comme un miracle dans les payasages désertiques qu'ils faut traverser pour arriver à Hasankeyf.
Que des petits garçons. Ils se laissent porter par le courant, s'ébattent, et se sèchent ensuite sur la rive sur le sable parsemée de petits cailloux, entre deux gros tuyaux surgis de terre à on ne sait quel usage.
Les petites filles, elles, sont rares dans les rues du village. Voilées, et la peau presque entièrement recouverte, n'appaît que le visage et quelque fois un peu de chair des pieds chaussés de tongs ou de sandales...
Les femmes sont inexistantes. Invisibles.
Pas facile pour les jeunes en âge de chercher compagnie... C'est ce que me confirme un jeune étudiant, futur prof d'histoire-géo. Charmeur, et en même temps effrayé de son audace, il me dit que ça ne fait rien si je reste là.

Publié dans türkçe biliorsunuz

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