Bonne arrivée

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5h du mat'

Le muezzin vient d'appeler à la prière. Moins mugissant. Il a fait court. Des fois ça dure une heure.
Les chiens ont pris le relais pour peupler la nuit noire. Une meute sauvage. Hurlements de loups.
Un moustique tournoie au dessus de ma tête. Il cherche un cm2 pas aspergé de Buttix. Ça a l'air de marcher ce truc. Dissuasif. Juste ce soir. Plus d'aérosol. Peux pas durer.

2 heures que je suis de retour. Vol de nuit. Horaires impossibles. Paraît que ça leur coûte moins cher, à l'aéroport. Pas à nous en tous cas.

Pas été trop chiants à la douane. J'ai à peine ouvert mon sac. Passeport de service. Ils se méfient, on dirait. Les mêmes que ceux de l'ambassade. Motif de mon séjour? A moitié endormie, j'arrive encore à être surprise. Qu'est-ce qu'on peut faire ici, quand on n'est pas d'ici... Gagner du fric. Quoi d'autre, sinon... Visa de deux ans. Pas pour le tourisme. Doit y en avoir 3 par ans, des touristes. Ceux qui ont suivi le Guide du routard : "C'est encore un coin vierge, préservé de l'electricité jusque dans la capitale. Allez-y! Authenticité garantie! Pas encore trop de touristes!!". Y'a même pas de Guide du routard pour ce pays, en fait. C'est dire...
 
5h35
Le muezzin reprend du service. Je comprends rien à leurs horaires…
Juste que c’est vendredi. Alors double dose. Au moins.
 
Ne mugit plus. C’est plus la voix grave et monocorde. Grattant l’oreille. Atroce.
Là, un chant. Presque comme à Istanbul.
20 ou 30° de moins, de la lumière dans les rues, de la vie, des odeurs, et on s’y croirait presque…

Publié dans Noire Afrique

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